Centrale de Pont du Navoy
Située dans le département du Jura à pont du Navoy, la centrale du Navoy a une puissance installée de 735 kW. Elle est en réalité composée de 2 centrales : Les Forges (1 groupe Kaplan et 1 groupe Francis sous hauteur de chute 4.22 m / puissance 660 kW) et la Vis (au seuil de 75KW sous 3,41m de hauteur de chute).
La production moyenne est de 2.37 GWh, ce qui correspond à la consommation en électricité d’environ 1000 habitants. Elle est située sur un tronçon de l’Ain avec un débit réservé de 2.6 m3/s.
Le barrage en béton de 70 m de long et 4 m de haut a été équipé d’une passe à poissons de 14 bassins successifs pour une longueur de 42.2 m réalisée en 2017. Nouvergies s’engage à optimiser ce nouveau projet dans le cadre d’un programme de travaux prévus en 2027.
Notre équipe d’exploitation basée à Champagnole assurera la conduite des équipements avec l’objectif de produire près de 2500 MWh/an.
Un peu d’histoire
En 1964, Jean Ponsin acquiert les Forges de la Clie pour créer une centrale hydroélectrique équipée de 2 turbines qu’il mettra en service en 1966. De nombreux documents ont été retrouvés aux archives départementales du Jura et l’existence légale du site a été reconnue par les services de l’administration. Un courrier en date du 30/09/1991 de la Police de l’Eau du Jura atteste du caractère fondé en titre du site.
La gestion de la centrale sera réalisée par Jean Ponsin jusqu’en 2001 ou sa fille, de formation juridique, Françoise Ponsin reprendra la direction de l’entreprise. Le 27 juillet 2012, un courrier de la Direction Départementale des Territoires du Jura certifie la reconnaissance du fondé en titre et de sa consistance légale de 519 kW.
En 2017, une vis hydraulique est installée pour turbiner le complément du débit réservé.
Mais avant ?
Les forges de la Clye (ou Clie) et leur haut fourneau, devenues aujourd’hui la centrale de Pont du Navoy, sont recensées dans un inventaire de 1691 et sont alors la propriété des Chalon-Arlay, de la comtesse de Lauragais et du comte Moreau de Favernay. En 1780, un arrêté du conseil d’État autorise la remise en activité du haut fourneau ainsi que des anciennes forges. La rénovation est réalisée entre l’année 1782 et 1784. Le haut fourneau est relevé, quatre feux de forge, des logements pour les ouvriers, un moulin sont construits ainsi qu’un canal rectiligne de 750 mètres de long vraisemblablement creusé à cette période. Il produira près de 200 tonnes de fonte en 1788.
Au deuxième quart du XIXe siècle, plusieurs constructions supplémentaires voient le jour: un bâtiment de bureaux, d’autres logements ouvriers, un magasin de charbon à l’est, un bâtiment pour la soufflerie et une extension du haut fourneau qui inclut désormais un martinet et une menuiserie-charpenterie. Entre 1830 et 1835, le haut fourneau est temporairement arrêté, tandis qu’un troisième feu d’affinerie est en construction en 1838. La production augmente significativement, passant de 200 tonnes de fer en 1800 à 500 tonnes en 1832, incluant divers produits tels que du fil de fer, des barres de fer, des verges, des cylindres et des cercles.
Le 11 décembre 1845, un règlement d’eau sous forme d’ordonnance royale permet au sieur Olivier de maintenir l’activité de l’usine à fer. En 1854, les forges de la Clye sont intégrées à la société des Hauts Fourneaux, Forges et Fonderies de Franche-Comté.
La seconde moitié du XIXe siècle voit la construction d’un magasin industriel avec quai d’expédition, parallèlement à la tréfilerie. Malgré l’acquisition en 1936 par la société lorraine des Aciéries de Rombas, les forges cessent définitivement leurs opérations en 1938. Les infrastructures de production sont abandonnées puis détruites entre 1950 et 1970, à l’exception de l’atelier des forges, de l’atelier de réparation (anciennement moulin) et du magasin industriel.
Nombre de turbines
Puissance
Prod. annuelle
Équivalent consommation électrique